Elle était assise sur la falaise. Sans peur qu'il lui arrive un accident. Une boite sur ses genoux. Une de ses boites à trésor à elle. Celle-ci est en bois. Les bras étendus derrières, les mains touchants le sol, elle ferme les yeux et prend une grande inspiration. Avant de les rouvrir, elle écoute les vagues qui se fracassent à ses pieds. La mer n'est pas trop agitée et pourtant c'est comme si cette vaste étendue d'eau attendait quelque chose de cette jeune femme solitaire assise là, perdue dans ses pensées.
Presque un an, fut sa pensée en regardant le contenu de son trésor. Des pages avec des gribouillis, des annotations. Puis une montre gousset qui n'a plus son cadran.
Elle pris dans ses grandes mains cette dernière, petite pensée à un lapin qui court pour sauver sa tête...elle, pensa-t-elle, il lui suffit de remonter les aiguilles dans le sens inverses pour remonter en arrière et faire le point.
Et c'est ce qu'elle fit. Toucha doucement des ses longs doigts fins pales. Imaginant comment le mécanisme d'un tel objet fonctionne.
Dans sa petite tête, les pensées virevoltent. Se revoyant près d'une année auparavant lorsqu'en feuillant un magazine elle s'était retrouvée nez à nez avec cette photo d'une femme dans une cage immense. Etre libre ou alors accepter sa condition d'être pris au piège par la vie. Ce fut sa pensée d'alors. Combien de fois s'était-elle retrouvée assise sur ce lit se posant la question avant d'ouvrir cette revue : serait-ce ainsi jusqu'à mes vieux jours ? Une vie ennuyeuse ? Fade ? Elle ne pouvait l'accepter et pourtant se retrouver seule l'effrayer. Mais il allait falloir qu'elle prenne une décision...Pourtant pour la prendre il lui fallu un peu plus d'une année. Il avait fallu une nuit, une nuit où elle se sentit vulnérable. Seule. Perdue. Cette nuit là, elle s'était retrouvée alors à dormir sur le canapé. Regrettant de pas être près de ses proches. D'en vivre si loin. Mais à ce moment là, elle savait qu'elle allait les revoir. C'était une question de temps.
En tournant un peu plus les aiguilles en arrières, elle se revoit dans le cabinet de son docteur. Elle refusa d'attendre ce que cette dernière lui disa. Il lui fallu du temps et de l'aide professionnelle pour accepter qui elle est vraiment. Ce fut un long travail...qui n'est pas fini mais faute de moyen ne peut faire autrement.
Il y a eu l'arrivée d'une petite peluche vivante qui changera sa vie d'une certaine facon. A lui, sa facon de la retenir surement. Lui prouver qu'il l'aime. Mais ca n'a pas duré longtemps.
Un souvenir lui traversa l'esprit : quand elle se levait, toujours tôt et la première, ouvrant la cage et permettant aisni à celui qui allait être son bébé d'en sortir. Puis lui, prenant refuge sous la table basse, elle allait s'assurer qu'il était toujours en vie en le touchant du bout du doigt.
Ses doigts refirent courir les aiguilles dans le bon sens...Cette sensation de liberté qu'elle a ressentie alors. Son chez elle. Même si elle paye un loyer c'est sa tanière. Elle a réussi à remonter la pente. Les gens autours d'elle virent qu'elle fut plus radieuse, plus vivante. Et pourtant, elle a encore par moment la petite voix de son médecin traitant qui est présente dans sa tête. " How are you feeling ? I know you want to stop to take the medication but you know if you don't have the other treatment next to it there is a hight risk for you to fall back. Right ? We can't say what would happen next time. " Oui, elle sait tout ça. Mais elle se sent beaucoup mieux. Plus libre. Bien sur il y a des fois il y a ces questions qui lui trottent dans la tête et n'y peut rien...
Elle a accepté qui elle est. C'est déjà le plus gros. Puis elle se débrouille lorsque ses émotions sont trop fortes d'avoir de quoi s'exprimer artistiquement, ou alors elle se réfugie dans le club de gym...
Puis à travers ses années passées elle a appris une chose, la liberté n'a pas de prix. Elle sait ce qu'elle veux dorénavant.
Elle regarda l'horizon. Le contenue de sa boite. Relisa ses notes qu'elle avait alors écrit, ses dessins. Elle se leva doucement. Une brise légère était présente. La jeune femme aurait préféré un petit vent un peu plus fort mais elle fera avec. Elle se baisa et laissa son trésor ouvert pour que le vent raconte son histoire, comment courageuse et forte elle est....
Le vent en fera alors une chanson, ou chuchotera à qui veut l'attendre...
"L'écrit ça arrive comme le vent, c'est nu, c'est de l'encre, c'est l'écrit et ça passe comme rien d'autre ne passe dans la vie, rien de plus, sauf elle, la vie." Marguerite Dumas
jeudi 18 juillet 2013
jeudi 4 juillet 2013
tic toc, tic toc
Tel le lapin dans Alice au pays des merveilles, elle court après le temps qui passe...une année s'est déjà échappé sans qu'elle s'en appercoive. Ce n'était pas l'envie de venir ici qui lui manquait...bien au contraire : l'écriture est son refuge comme d'autres formes artistiques.
Là, maintenant, elle se retrouve dans le grande pièce avec un impossant arbre, un chêne. L'arbre de vie comme elle aime l'appelé. Des photos, des mots écrit sur des ruban et noués sont accroché aux branches. Un arbre majestueux. Tout comme elle est majustueuse. Habillée d'une longue jupe rouge et d'un haut blanc, nous pourrions la confondre avec une princesse si elle n'avais cet espèce de bandeau noir recouvrant ses yeux. A ses poignées, des bandages rouges se défaisaient.
Face à elle un vieux mur à pierres avec des portes. Toutes menant à leur propre destination.
Elle se rapproche doucement de celle placée le plus à sa gauche. Elle retient sa respiration comme si elle craignait que de l'autre côté de la porte on ne l'entende. Elle sait que le temps passe à une vitesse vertigineuse mais ne peut se résigner à se dépêcher. Ce qu'elle entend ? Des petits rires d'enfants. Plus particulièrement celui d'un bébé. Pikku prinssi, pensa-t-elle. Des larmes lui vinrent aux yeux. Ce n'est pas qu'elle veuille le voir non, mais elle n'a pas envie d'ouvrir cette porte. Elle sait qu'elle le verra et que chaque moment avec lui seront précieux. Mais là, juste maintenant ce n'est pas la bonne porte.
La deuxième porte celle du milieu, elle peut sentir une liberté derrière. sa tête contre la porte en bois, elle sourit à elle même en pensant à ce qu'il l'attend derrière mais ce n'est pas encore le bon moment pour celle-ci. D'une certaine facon, elle a accédé à plus de liberté qu'elle en a eu ces quelques dernières années.
Elle fit quelques pas et se retrouva devant la troisième qui était lègerement ouverte. Son corps se mit à trembler. Même si la porte l'invitait à l'ouvrir, elle n'en fit rien. Elle posa sa main gauche tremblante dessus. Les bandeaux rouges, autour de son fin poignet, dansaient au fil du vent. La première image qui lui vint fut celle d'un visage. Une face souriante mais qui a laissé une petite douleur. Cette porte est celle du passé, et tout ce qui en vient doit y rester, se dit-elle. Elle pris une profonde inspiration, et se dépêcha de s'en éloigner. Etre forte n'est pas toujours facile.
Puis il y avait la quatrième et dernière porte. Elle se trouva face à cette dernière. Laquelle choisir ? Aucune ne lui parait la bonne. Que cacherait celle-ci ? Elle en decida d'en faire à son image. Une moitié lumière, une moitié sombre. Elle chercha dans son petit sac ses stylos, et crayons et commenca à dessiner. Des feuilles grimpante au bord de la porte avec des fleurs, papillons, un soleil sur le côté gauche. Sur le côté droit une ribabelle d'étoiles, accompagné d'une lune. Les deux frises se retrouvent au milieu du haut de la porte à travers un symbole spécifique à elle. Elle en profite pour y glisser des mots dans son dessin, telle une protection.
Ce fut seulement une fois tout fini qu'elle se senti prête d'ouvrir cette porte. Celle de son propre monde. Elle se retrouva sur une falaise, avec les vagues qui se fracassaient en bas. Une vieille table et deux chaises étaient là. Un livre ouvert par le vent. Une enveloppe avec son prénom dessus y était également. Retenu par un galet. Des feuilles de papiers s'envolaient comme si le vent voulait que les gens les lisent. Emporter des nouvelles. Ses rubans au poignets dansaient.
Elle pris l'enveloppe mais ne l'ouvrit point. Elle avait une petite idée de qui ca pouvait venir et de ce qu'il y aurait écrit.
Elle sourit à elle-même. Elle sait que le temps s'égrene. Mais au lieu de faire comme le célèbre lapin blanc qu'une filette racontre lors d'aventures ( pour elle cela ressembe plus à un cauchemard ) elle décida qu'il fallait profiter du moment présent. Elle regarda alors sa jambe gauche où des mots étaient gravés dans sa peau pour le lui faire rappeler.
Non, elle n'a pas envie de courir après les secondes qui deviennent des minutes devenant des heures, qui à leur tour seront des jours, des semaines, etc.
Elle sait que selon son humeur elle peut être aussi bien introvertie qu'extravertie... et sur ca qu'elle a décidé de jouer.
Là, maintenant, elle se retrouve dans le grande pièce avec un impossant arbre, un chêne. L'arbre de vie comme elle aime l'appelé. Des photos, des mots écrit sur des ruban et noués sont accroché aux branches. Un arbre majestueux. Tout comme elle est majustueuse. Habillée d'une longue jupe rouge et d'un haut blanc, nous pourrions la confondre avec une princesse si elle n'avais cet espèce de bandeau noir recouvrant ses yeux. A ses poignées, des bandages rouges se défaisaient.
Face à elle un vieux mur à pierres avec des portes. Toutes menant à leur propre destination.
Elle se rapproche doucement de celle placée le plus à sa gauche. Elle retient sa respiration comme si elle craignait que de l'autre côté de la porte on ne l'entende. Elle sait que le temps passe à une vitesse vertigineuse mais ne peut se résigner à se dépêcher. Ce qu'elle entend ? Des petits rires d'enfants. Plus particulièrement celui d'un bébé. Pikku prinssi, pensa-t-elle. Des larmes lui vinrent aux yeux. Ce n'est pas qu'elle veuille le voir non, mais elle n'a pas envie d'ouvrir cette porte. Elle sait qu'elle le verra et que chaque moment avec lui seront précieux. Mais là, juste maintenant ce n'est pas la bonne porte.
La deuxième porte celle du milieu, elle peut sentir une liberté derrière. sa tête contre la porte en bois, elle sourit à elle même en pensant à ce qu'il l'attend derrière mais ce n'est pas encore le bon moment pour celle-ci. D'une certaine facon, elle a accédé à plus de liberté qu'elle en a eu ces quelques dernières années.
Elle fit quelques pas et se retrouva devant la troisième qui était lègerement ouverte. Son corps se mit à trembler. Même si la porte l'invitait à l'ouvrir, elle n'en fit rien. Elle posa sa main gauche tremblante dessus. Les bandeaux rouges, autour de son fin poignet, dansaient au fil du vent. La première image qui lui vint fut celle d'un visage. Une face souriante mais qui a laissé une petite douleur. Cette porte est celle du passé, et tout ce qui en vient doit y rester, se dit-elle. Elle pris une profonde inspiration, et se dépêcha de s'en éloigner. Etre forte n'est pas toujours facile.
Puis il y avait la quatrième et dernière porte. Elle se trouva face à cette dernière. Laquelle choisir ? Aucune ne lui parait la bonne. Que cacherait celle-ci ? Elle en decida d'en faire à son image. Une moitié lumière, une moitié sombre. Elle chercha dans son petit sac ses stylos, et crayons et commenca à dessiner. Des feuilles grimpante au bord de la porte avec des fleurs, papillons, un soleil sur le côté gauche. Sur le côté droit une ribabelle d'étoiles, accompagné d'une lune. Les deux frises se retrouvent au milieu du haut de la porte à travers un symbole spécifique à elle. Elle en profite pour y glisser des mots dans son dessin, telle une protection.
Ce fut seulement une fois tout fini qu'elle se senti prête d'ouvrir cette porte. Celle de son propre monde. Elle se retrouva sur une falaise, avec les vagues qui se fracassaient en bas. Une vieille table et deux chaises étaient là. Un livre ouvert par le vent. Une enveloppe avec son prénom dessus y était également. Retenu par un galet. Des feuilles de papiers s'envolaient comme si le vent voulait que les gens les lisent. Emporter des nouvelles. Ses rubans au poignets dansaient.
Elle pris l'enveloppe mais ne l'ouvrit point. Elle avait une petite idée de qui ca pouvait venir et de ce qu'il y aurait écrit.
Elle sourit à elle-même. Elle sait que le temps s'égrene. Mais au lieu de faire comme le célèbre lapin blanc qu'une filette racontre lors d'aventures ( pour elle cela ressembe plus à un cauchemard ) elle décida qu'il fallait profiter du moment présent. Elle regarda alors sa jambe gauche où des mots étaient gravés dans sa peau pour le lui faire rappeler.
Non, elle n'a pas envie de courir après les secondes qui deviennent des minutes devenant des heures, qui à leur tour seront des jours, des semaines, etc.
Elle sait que selon son humeur elle peut être aussi bien introvertie qu'extravertie... et sur ca qu'elle a décidé de jouer.
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