vendredi 30 mai 2014

A peine le temps de souffler...

La fin de semaine dernière était assez chargée avec quelques aventures dont :
- une journée étant 24h sur son lieu de travail. De vendredi matin à samedi matin.
Avec une amie de travail, nous devions passer la nuit avec le groupe d'enfants âgés de 6-7 ans. Un évènement qu'ils attendaient tous depuis aout dernier qui marque aussi la fin de leur aventure parmi nous. Et oui, après les vacances d'été, ils commenceront tous un nouveau chapitre en commençant l'école. Certains se retrouveront à la même école, d'autre ( la plupart ) non. Durant presque trois années, nous les avions vu grandir, s'affirmer un peu plus pour certains d'entre eux...bien que mon amie se dise heureuse de ne pas voir certains d'entre eux car enfants médisants - et je suis d'accord avec elle - je lui ai fait la remarque que d'une façon ou d'une autre ces enfants là nous manqueront. Lorsque nous avions commencé toutes les deux dans ce lieux, ces enfants là aussi. Nous étions celles qui leur donnaient du réconfort, les prenions dans nos bras, les portions...et dernièrement encore. Leurs questions tel que : pourquoi tu as les cheveux long ? Ta maman les a long aussi ?
la table est prête !
Alors pourquoi tu ne les a pas court ? ou bien leur remarque dans le genre : es-tu fatiguée ? Et quand je leur demande pourquoi cette question, la réponse est toute simple : parce que tu as l'air.

Qui après l'été va s'amuser à me faire des coiffures les plus bizarres les une que les autres ? Venir me voir, et se faire une place sur mes genoux pour que je puisse prendre l'un d'eux dans mes bras.
Donc cette journée de 24h fut longue oui. Ce fut déjà une chaude journée, commencé dès le matin à faire les courses avec Suvi pour le diner. Les monstres avaient demandé des tortillas. Les années précédentes c'étaient pizza. Mais ca fait du bien de changer, de casser le classique.
Nous fermions à 17h, et le groupe devait revenir pour 18h. Une heure à préparer le nécessaire : couper les légumes, cuire les viandes, mettre la table et en faire quelque chose de spécial avec une belle présentation.
Durant la journée, ils étaient excités,  nerveux. Mais finalement nous avions passé un bon moment. Après le diner, visite à un magasin pour acheter de la glace et bonbons que nous mangerions devant le film " Frozen ".
Bien sur, une fois les lumières éteintes et tout le monde dessous sa couette, ou dans son sac de couchage, il y eu des larmes. Pas beaucoup. Nous avions une fillette malade avec de la fièvre et mal de gorge et après que Suvi ai eu une conversation avec la mère de l'enfant, la décision était entre nos mains : soit elle restait avec nous, soit elle rentrait chez elle. Le mal étant fait nous sommes mises d'accord qu'elle passerait la nuit avec nous.
Dormir sur des fins tapis / matelas à même le sol n'a pas été très sympa, heureusement que ce n'était que pour une nuit.
Je savais qu'il y avait une chance pour que des enfants se réveillent de bonheur mais j'avais espéré, qu'avec l'heure du coucher plus tard que d'habitude, les enfants se réveilleront plus tard. Donc à 6h30 le samedi matin debout avec les deux premier réveillés. Nous partons dans l'autre classe pour y faire du dessin, jouer dans le calme.
Une heure plus tard, réveil général. Accompagné du petit-déjeuné. Puis finir de regarder l'autre moitié du film de la veille avant que les parents viennent les chercher.

Libre vers 10h00, c'était " le jour du nettoyage " : dans tout le pays, nous pouvions nous
mettre où nous voulions pour avoir notre propre stand de vide-grenier / marché aux puces, gratuitement. J'avais prévu d'y participer en tant que vendeuse mais sachant que je n'allais pas bien dormir, et n'ayant surtout pas envie d'amener tout mon bazar au boulot pour le trimbaler sur Helsinki, ben j'y suis allée comme éventuelle acheteuse.
Le mari de Suvi devait y amener des sacs d'affaires qu'ils voulaient se débarrasser tout en se faisant un peu de sous dessus. Donc je les ai suivi dans un des parc de la ville. Puis je suis allée faire mon petit tour sachant que je n'avais pas beaucoup d'argent liquide, et les machines à retirer les sous, il y avait du monde.
Une de leurs amis est venues les rejoindre pour vendre des vêtements aussi. Autant le filles que le seul gars dans l'histoire n'avaient pas la même opinion sur le sujet des prix. Lui, il vendait facilement pour 10cts à 1€, après tout le but c'est de s'en débarrasser. Il semblerait que lors d'un marché aux puces, les filles ont vite remarqué que si elles le laissaient seul pour vendre leurs choses, il les vendaient à des prix très bas. Du coup, elles ne lui laissent plus gérer leurs ventes.
Contrairement à la dernière édition, les conditions météorologiques était parfait : un beau soleil, et il faisait déjà chaud. Du coup, il faudra que j'attende l'édition de cet automne pour participer !
La fatigue me prenant, je décida de rentrer retrouver Monsieur Ted. Et surtout mon lit pour une bonne sieste ! Surtout que le lendemain, je participais à mon premier " marathon " féminin Naisten kymppi. Dix kilomètres à faire soit en courant soit en marchant.


Avec mon amie Sahar, nous avions décidé de faire partie de la catégorie " marcheuses rapides ". Mais voilà que la veille au soir, toujours fatiguée même après une sieste, elle me demanda à ce que nous allions dans le groupe des joggeuses...et que par la suite nous marcherions. Il est vrai que j'avais progressé dans ma course, et pouvais courir 25 min à peu près. Ce qui m'ennuyait et faisait peut c'était cette chaleur. Aurais-je la force de courir ?
Nous décidions de voir ca le lendemain, au moment même.
Donc le dimanche midi, je retrouve mon amie Sahar à la gare et nous nous dirigions pour le lieux de rassemblement à toolon kisahalli. Ce n'était pas compliqué, nous avions juste à suivre les beaux t-shirts roses devant nous, tel un troupeau de moutons. T-shirt que moi même n'ai pas mis car 1.je n'aimais pas la coupe, 2.il faisait trop chaud ( 27 degrés ) et j'avais besoin d'avoir les épaules et bras dégagés.
 Nous devions retrouver nos copines de travail là-bas mais pour être honnête les
Sahar et moi :)
téléphones ne passaient pas bien, et les retrouver en une demie heure c'est comme chercher une auiguille dans une botte de foin !

Certaines commençaient à faire l'échauffement comme montré sur le podium. Je ne me souviens pas quand était ce la dernière fois que j'ai vu autant de monde à un même endroit. Je dois dire que pour quelqu'un qui n'aime pas les bains de foule, je commençais à angoisser. 
Mais finalement c'était bon, dès que le départ fut. Nous commencions à jogger pour se rendre vite compte que des marcheurs s'était mêlé à notre groupe, ou bien à peine après quelques foulés ça marchait...ce qui était fort agaçant car ils nous gênaient !
Après un kilomètre huit, mon amie me laissa savoir qu'elle était prise d'un point de côté et ne pouvait plus courir. Je lui fis savoir que j'étais désolée mais pour moi hors de question de m'arrêter : si je le faisais, je savais très bien que je ne repartirais pas. 
Tellement nous étions nombreuses, donc pas facile pour courir que dès qu'un espace s'ouvrait il fallait s'y faufilait. Ou alors aller dans les buissons tout en faisant attention des fois à certains bas côtés.
Heureuse d'avoir battu mon propre record !!
Les kilomètres défilent sous mes yeux, et surprise après 3km, pas de point de côté. Je continue ma course, en pensant à Sahar derrière moi, espérant qu'elle allait bien, concentré sur ma respiration, sur le rythme de mes pas, le flux devant moi.
Des groupes de musiciens de divers jouaient de la musique. Lorsque nous passions devant des cafés, certains gens nous faisaient voir ce qu'ils mangeaient, d'autres nous encourageaient.
Le panneau affichant 5km se fait voir, je suis agréablement surprise, et espère au moins aller jusqu'au 6ème kilomètres. Mais hélas, ce fut à 5,5km lors d'une petite montée que je mes jambes cédèrent et dirent stop !! Je regarda l'heure à mon téléphone et un sourire s'afficha sur mon visage : 45min fut le temps que je couru au lieu de mes 20-25min habituelle. Puis le reste à peu près 40min en marchant à bonne allure.
Donc c'était avec une grande fierté que le fini et heureuse de pouvoir manger :D Seul inconvénient a été le coup de soleil sur le visage plus cuir chevelure car je me suis attrapée une bonne insolation. 

Sachant que je devais préparer ma valise pour de courtes vacances avec un départ qui se rapprochait à grand pas...mais ça c'est une autre histoire. Deux jours de travail et ensuite nous avions tyhy päivä. Nous avions ce genre de journée deux fois par an, et nous fermons exceptionnellement donc. Une journée est éducatif et l'autre récréative, une en automne / hiver; l'autre plus proche de la fin d'année scolaire.

Cette fois-ci c'était la journée récréative. Nous devions nous retrouver au vertical club pour faire une séance de aérial yoga - que j'aime beaucoup ! - mais malheureusement n'ai pu participer à cause d'une fièvre que j'avais depuis le début de semaine. J'avais donc demandé à les retrouver au moins pour la visite guidée au musée d'art Ateneum. Visite très intéressante sur certaines oeuvres d'artistes finlandais avec quelques anecdotes. Puis ensuite nous étions libre de voir l'exhibition  de Tove Jansson, la mère des Moomins : petits personnages qui ressemblent à des hippopotames mais sont en fait des trolls. Donc voir son travail original puis la version imprimé finale avec les variantes entre les deux étaient sympa. Ainsi que des mises en scènes avec des figurines de certains passages de livres. L'exposition n'était pas seulement sur eux, mais aussi d'autres arts peint par l’artiste, beaucoup d'auto-portraits, de photos également...
Ayant encore un peu de fièvre, je n'ai pu profiter et admirer comme je le souhaitais mais pour sure j'y retournerais la voir avant mes vacances d'été.
Et puis ? Et puis, je vais faire une pause et raconterais plus tard...chaque chose en son temps ;)

dimanche 18 mai 2014

Une nouvelle ère / nouveau tome

Elle venait de finir d'écrire la dernière page de son journal. Combien en avait-elle rempli de sa petite écriture ? Y mêlant photos, articles, citations, extraits de roman qu'elle avait lu et dont d'une certaine façon l'avait touché...Elle aime les appeler  par moment son journal poubelle bien que pour elle l'écriture soit un de ses refuges.
Elle l'avait feuilleté celui-ci quelques jours auparavant.  Elle avait alors réalisé que plus les dernières pages s'amoindrissaient, plus elle était prête à passer à autre chose. Recommencer si l'occasion se présente peut-être une nouvelle histoire, bien qu'elle n'arrête pas de penser et dire que le prince charmant ne se cherche pas, que c'est lorsqu'on s'y attend le moins qu'elle le trouvera...mais des fois il faut bien faire quelque chose pour provoquer certains faits, dont les racontres.
Malgré qu'elle soit fragile, elle est devenue de plus en plus fortes à travers ses expériences. Tout comme la dernière fois, elle a su profiter du moment présent, de chaque instants sans s'attacher de peur d'être blesser à tout moment. C'était juste au moment au elle avait baissé sa garde que son anxiété commençait à pointer son nez dans cette histoire. Mais maintenant, elle a coupé les liens, ces fils translucides qui l'empêchaient de passer à autre chose.
Alors, qu'elle se dirigea vers sa classe de combat, un mélange de boxe et d'art martiaux, des paroles de certains de ses proches vinrent lui rappeler ces quelques mots qu'on lui a dit l'été dernier " écoute, tu es jeune, nous n'avons qu'une vie et elle est assez courte. T'es adulte et responsable, donc profites en ! "
En se mettant, en position d'attaque, tout en payant attention à l'instructrice, pied droit en avant, les mains refermé en coup de poing près du visage, prête pour la série de coup qu'elle devra donner dans le vide : droite, gauche droite, droite sur le côté, et on recommence deux ou trois fois avant de rajouter un coup de pied sur le côté. Le temps de prendre le rythme, puis selon le tempo de la musique. 
" Le seul combat  auquel je crois, c'est contre moi, moi, moi, moi, moi  libère ton esprit écoute chanter le monde, pourquoi passer sa vie, à courir après une ombre ? Juste une pâle copie, une voix qui t'entraîne, et petit à petit, elle prend ton oxygène " sont les paroles qu'elle a dans ses oreilles alors qu'elle est sur le chemin du retour. Oui, il est temps de tourner la page. De couper cette ombre là. De couper les rubans qui les rattachaient ensemble pour qu'elle soit plus libre de ses mouvements.
Cela fait deux semaines qu'elle est retournée à ses sessions de combat, et bien que certains de ses muscles lui fassent mal, elle avait oublié le bien-être que ces classes lui procurait.

Maintenant qu'elle referma son journal qui se termine avec un extrait d'un roman spirituel / philosophique " la rose oubliée ". 
Elle alla le ranger parmis les autres dans sa boite à trésor...
Elle se dirigea par la suite en petite tenue dans la salle de bain avec un regard malicieux, se sentant plus vivante et détermininé..




(L'extrait collé à la fin, ma façon de dire au revoir )

dimanche 11 mai 2014

Mésaventure

Il arrive des bonnes aventures et de moins bonnes. 
J'avais attendu avec impatiente cette randonnée au même parc national. J'avais remarqué que ce n'était pas organisé par la même personne que ma première fois...mais pour être honnête j'étais déçue. 
Alors que j'étais dans le train, il m'avait bien semblé d'avoir entendu un groupe bruyant mais ce qui m'a fait rester assise à ma place c'était que un coup ca parlait allemand, une autre fois anglais, puis finnois. Donc j'avais opté pour attendre d'être arriver à la destination pour me faire voir. 
Mais voilà, il semblerait que tous se soit rassemblé depuis Helsinki. Quand à moi, j'ai pris le train où je pouvais le prendre sans passer par la casse départ. Comme la dernière fois. Cette fois-ci le groupe était plus nombreux...et ils avaient l'air de tous se connaitre. Ou du moins il y avait trois groupes distinct qui me mit aussitôt mal à l'aise. Sentant en moi venir une crise d'anxiété, si ce n'est d'attaque, j'ai dut prendre beaucoup sur moi pour me calmer. Après tout, j'étais sur que si je partais et faisais demi-tour, ils ne remarqueront rien.
Mais j'avais fait le chemin. J'étais là pour racontrer des nouvelles têtes. Il fallait que je donne au moins une chance. Une chance à qui ? Je me le demande encore.
Donc je les suis, au départ les suivant de facon à ce que je sois en fin de peloton : pour pouvoir faire demi-tour à n'importe quel moment. Je tente une petite approche avec un bonjour comme l'un d'eux a remarqué que les suivais. Mais rien.
Je dois préciser que le groupe était surtout composé de jeune gens d'une vingtaine d'années, tous étudiants...
Je remarqua que lorsqu'un des organisateur comptait, on ne me comptait pas. Avaient-ils remarqué que je faisais part du groupe ?  J'ai eu ma réponse une heure après, alors qu'avec diplomatie on m'a gentiment demandé si j'étais avec eux, petite présentation de deux organisateurs sur trois. Pour répondre comment je les avais trouvé, je leur ai répondu et fis savoir que c'était ma deuxième fois via ce réseau. Lorsqu'on me demanda ce que j'étudiais, je fis savoir que je travaille. Mais là encore, il y a eu quiproquo : ils pensaient que je faisais un intership. Donc j'ai du rectifié ca. Rapidement, on m'a fait comprendre que ce n'était que des étudiants. Vraiment ? Je ne l'avais pas remarqué...

Je ne savais vraiment pas quoi faire. Je n'étais pas heureuse, la tristesse commença à s'inviter dans mes émotions. J'essayais de participer à une conversation c'était comme parler à un mur. La facon dont j'étais regardée me mis mal à l'aise.
Ils faisaient griller des saucisses lorsque je me suis mis à l'écart, juste pour profiter de la belle vue que j'avais et manger en paix mon sandwich et quelques chips. Je devais prendre une décision. Si je continuais à les suivre, je sais que je ne serais pas bien et ca pourrait empirer mon état de mal être. Si je partais je ne voulais pas les prévenir, pourquoi faire après tout ? Pour eux, je suis une inconnue et je suis sure qu'ils ne manqueront pas ma présence.
Grande inspiration, je me leva, passa devant eux, du moins une partie du groupe, et les laissa là. 
J'aurais pu faire une randonnée seule me diriez-vous. Ca m'avait traversé l'esprit mais non, pas cette fois-ci, je voulais juste rentrer chez moi et me reposer. Les deux prochaines semaines sont bien chargées au travail...
Une chose est sure, je n'irai pas si ce genre d'évènement est organisé par ces personnes. 

 

samedi 10 mai 2014

autour d'un arbre

C'était une belle journée ensoleillée. Le printemps était revenu depuis quelques jours et il faisait bon d'être dehors et de se reposer. 
Vêtu d'une robe imprimée à fond blanc, légère à fine bretelles, elle était allongée au milieu des herbes hautes. Les bras croisés derrières la tête, le visage au soleil, elle savourait le fait de pouvoir ressentir la chaleur de ce dernier sur sa peau. Elle pouvait entendre le rire les enfants, leurs joies de revoir le soleil et de s'habiller plus légèrement. Cela la fit sourire. Ruby, un berger allemand, haletait près d'elle, regardant à l'horizon, comme si elle les surveillaient.
Elle se releva, épousseta sa robe courte des herbes folles, les plus grandes frôlant, caressant ses mollets. Elle a essayé de dessiner sur elle-même le tatouage qu'elle souhaite réaliser...pas très réussi mais comme elle hésite entre deux endroits c'était la meilleure façon d'avoir une perspective. Avec les autres sur la même jambe, ou bien plus haut sur la cuisse donc plus grand comme c'est le cas maintenant mais au stylo rouge ?
Ses cheveux, désordonné, un mélange de tresses parmi cette crinière dont elle est fière, entremêlé de fleurs sauvages, elle se mit à humer une chanson. 
Elle se dirigea tranquillement vers son âtre, son " palace " : la pièce où se trouve son arbre de vie. Elle voulait rajouter une photo à une des branches. Une photo prise alors qu'elle n'était même pas née mais une belle photo à ces yeux. Ses grand-parents avec sa mère alors qu'elle ne devait pas avoir plus de 2 ans, et son oncle, bébé alors. 
Puis, elle rajouta un ruban où elle avait écrit quelques lignes cités par une personne qu'elle considère comme son guru JL : " Believe in yourself and be patient. Be as different as you want to be. You have every right to do that, and it may be difficult and lonely at times, but there is no greater privilege than owning yourself".
Elle voit son reflet dans le miroir immense dans son magnifique cadre doré : Croire en sois et être patient. Sois aussi différent que tu le veux. Tu as tout les droits de le faire, et ca peut-être difficile et seule par moment, mais c'est le plus grand privilège que tu t'appropries.
Elle sait qui elle est. Elle aimerait juste qu'on l'accepte telle qu'elle est. Elle et son ombre, ou son boulet. Fragile certe, mais qui cherche à être forte. Ou plutôt donc chaque expérience, chaque nouveau chapitre la rend plus forte. Encore et encore. Tel un Phoenix renaissant de ses propres cendres.
Elle sentit la colère l'envahir. Sans aucune raison apparente mais des fois ses émotions viennent sans qu'elle-même comprennent.
Elle détacha son regard de son autre-soi. Regarda les quatre portes. S'en approcher d'une ? Non ca ne l'aidera pas à effacer ce malaise qu'elle ressent à ce moment là. Elle continue à entendre les rires d'enfants derrière l'une. Elle repense à ce qu'elle a dit à certaines de ses amies. Telle une confession mais c'est qui elle est vraiment après tout. Ses amies comprennent où elle voulait en venir. Elles-même se sont posées la question. Des fois ca l'attriste de parler ainsi mais ce que la vérité et ca fait du bien de pas être regardé de travers parce que la société veut que...Autant oublié. Ca ne serre à rien de ressasser.
 On lui avait confié une tâche. Elle décida de se mettre à travailler sur un autre arbre particulier. Un que sa tante, qui pourrait être sa soeur à cause de la petite différence d'âge, lui avait demander de faire en lui expliquant les raisons. Pourquoi elle ? Aux yeux de ses amis, elle est l'artiste.
La colère était toujours là. Des fragments de souvenirs l'ayant blessé, des mots refirent surface. " Focus on your work now, let the demons going away..." Elle n'avait jamais aimé dessiner les arbres. Elle n'était jamais satisfaite lorsqu'elle en faisait un. Donc pour elle, c'était un challenge. Se concentrer. Elle recula pour mieux contempler le sien d'arbre avec ses branches mortes décorées de rubans, photos, et autres trésors qu'ils le sont à ses yeux.
Elle alla récupérer son satchel qui contenait son matériel art plastique et commença. D'abord sur un brouillon. Puis sur du bon papier, entre coup de crayon et gommage, ses émotions s'estompèrent. Elle était dans son propre monde. On lui avait demandé de mettre son empreinte de doigt sans qu'elle comprenne pourquoi elle devrait parce qu'elle ne sera pas présente. Mais elle fit tout de même. Prenant sa couleur : mauve, et mettant la première feuille de cet arbre bien particulier.
Alors une fois terminée, elle s'autorisa à aller à une des portes et...se déshabilla pour rejoindre cette plage de galets et ces montagnes majestueuses pour se glisser dans l'eau verdoyante