Sur le chemin du retour, vendredi, dans le bus de l'aéroport à la station où je
devais attraper mon train, un homme, d'allure sans domicile fixe, monta.
Je remarqua alors la bouteille d'alcool cachait à l'intérieur de sa
veste. Il était assis pas loin de moi. Bien entendu il a vu ma valise, et me demanda d'où j'arrivais. Je lui répondis. Ainsi s'ensuivit un mini monologue de sa part en
finnois. Suomi on kaunis maa : la Finlande est un beau pays. Je souris,
et répondis que oui, et je le sais.
Neuf ans et demi que je vis dans ce beaux pays où les hivers ne sont plus ce que c'était avant, et où je me suis construite. Il faut dire que c'est dans ce pays où j'ai passé près d'un tiers de ma vie, dont mes premières années d'adulte...qui rêve maintenant d'autres aventures dans d'autres destinations. Je reconnais ceci-dit que depuis quelques mois, je fais plus de choses sur Helsinki aussi...
Mais revenons au monsieur. Il continua son monologue avec quelques réflexions dans le genre que
j'avais de beaux cheveux, que je parlais bien finnois (il m'avait
demandé alors si j'étais finlandaise, et cherchais à deviner mon âge. Il
me donna 26-27 ans. Où je partais maintenant. Etc.
Je sais que ça peut paraitre ironique, suite à mes mésaventures avec le
métro parisien, que cette situation là m'amusait un peu. Ce n'était pas
un mauvais bougre, qui cherchait juste un contact humain. Je reconnais
que j'aurais aimé continuer à rêver comme j'étais en train de le faire
mais je savais que nous approchions de notre destination finale. Et lui,
il était content d'avoir fait causette. Puis moi, d'une certaine façon
ça m'a fait travailler l'oreille au finnois, et pousser à le parler un
peu. Je devine que chacun y a trouvé son compte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire